L'Herpès est une maladie virale chronique responsable d'éruptions cutanées récidivantes. Cette maladie, sous quelque forme que ce soit, ne peut jamais être totalement guérie pour le moment et impose donc au porteur de prendre des précautions, y compris en dehors des crises (il reste potentiellement contagieux).

Station thermale, nouveau traitement pour l'herpès ?!

Engouement pour Hammam El Bibane

Abandonnée pendant presque une décennie, la station thermale appelée Hammam El Bibane, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, semble en finir avec ce destin maudit qui faisait de ce lieu un coupe-gorge pendant les années 1990. Cette prestigieuse source, d’où jaillit une eau chaude aux vertus thérapeutiques avérées, est connue depuis la haute Antiquité. Les soldats des légions et régiments romains s’y sont délassés, les armées numides y ont revigoré leur forces physiques et morales et les soldats français du début de la conquête évitaient de passer par ces falaises des Portes de Fer pour échapper aux rebelles partisans d’El Mokrani. On raconte aussi que même les émissaires turcs qui se déplaçaient de la capitale de la Régence, Alger, sur le Constantinois, avaient la hantise de ces lieux, car des milices autochtones y faisaient le guet et se transformaient en percepteurs d’impôts.

Les eaux chaudes et sulfureuses de la station des Bibans sortent des entrailles des couches géologiques du trias et du jurassique des pics rocailleux des Bibans. La source elle-même est située à 500 m d’altitude sur un versant de oued Tazdart, douar d’El Mehir. A ce point précis, les hautes falaises de oued Azerou, qui deviendra plus en aval oued Amarigh, se resserrent étrangement au point de ne laisser à la RN5 et au chemin de fer Alger-Constantine qui la longe que la portion congrue. Le ciel se dessine nettement en toit circonscrit dans ce que les anciens Romains appelaient Mont Ferratus (montagne de fer), d’où le nom de Portes de Fer que prend cette brèche, véritable curiosité géomorphologique qui constitue, à elle seule, un site touristique au carrefour des wilayas de Bordj Bou Arréridj, Béjaïa et Bouira.
Malgré la modestie de l’infrastructure composée de simples chambres à bassins rudimentaires, cette station était, avant 1990, le point de rencontre de milliers de patients qui venaient chercher une cure à un mal cutané, musculaire ou d’articulations. D’autres s’y rendaient en touristes. En effet, le cadre verdoyant de la forêt des Bibans, les cimes acérées des monts Azerou et Djidjaïa, le sable fin et les lauriers de la rivière Chebba, tout ce décor invitait les moins sensibles des visiteurs à en admirer la beauté et en respirer l’air pur.
Malheureusement, la tragédie qui frappera l’Algérie dans la dernière décennie du siècle dernier a aussi chamboulé la situation à Hammam El Bibane et a changé complètement la donne. Des dizaines de faux barrages ont été dressés à ce point précis de la RN5 au point d’emporter des dizaines de vies humaines. Sur les lieux, le silence a régné pendant presque huit ans. Les bassins thermaux ont subi l’affront du temps. Des pierres, des détritus et des excréments jonchaient les salles et les vasques. Des émanations putrides étouffaient l’atmosphère. Un vieux du village maraboutique de Sidi Braham, distant d’à peine 8 kilomètres, nous avoue ne s’y être rendu qu’une fois pendant toute cette période. «En constatant l’état des lieux, j’ai eu les larmes aux yeux. Nous avons toujours considéré cette source comme étant quelque chose de sacré. Et ne voilà-t-il pas que des jeunes débiles, sortis d’on ne sait où, souillent les lieux et violent nos valeurs». De nombreuses pathologies, nous apprend-il, sont traitées par ces eaux : herpès, mycoses, rhumatismes, lombalgies, certaines arthroses, affections uro-génitales etc.